Les Voix De La Souveraineté Linguistique Au Mali
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.12570813Anahtar Kelimeler:
Constitution, Langues nationales, Bamanankan, Activistes, Souveraineté linguistiqueÖzet
Le but de cette étude est d'examiner les changements dans les politiques linguistiques au Mali dans le cadre de la nouvelle constitution adoptée en 2023 et l'impact de ces changements sur la souveraineté linguistique nationale. Le Mali vient de connaître un fait politique majeur avec le changement intervenu dans la langue de l’Etat dans la nouvelle constitution adoptée en 2023 ; le français n’est plus la langue officielle du pays, à sa place, les 13 langues nationales ont gagné le statut de langue officielle. Cependant, le français reste la langue de travail, c’est-à-dire la langue de l’administration et de l’éducation. Même si le contexte politique actuel du pays se manifeste par une distanciation d’avec la France, ce changement trouve explication dans la revendication sociale poussée pour la montée du sentiment national de souveraineté linguistique. Les voix pour une officialisation de la langue nationale la plus parlée au Mali, le bamanankan, et son utilisation à la place du français sur la sphère publique, se sont faites de plus en plus pressantes. Le combat pour l’officialisation des langues locales date du temps de l’indépendance, diverses initiatives gouvernementales ont été prises dans le sens de la promotion des langues du pays. Cependant, ces initiatives restent très limitées, et la place obtenue aujourd’hui par les langues nationales, à leur tête le bamanankan, est dû à l’engagement d’un acteur inattendu. De jeunes « activistes » sont porteurs de la voix de la souveraineté linguistique. Leur mobilisation a joué un rôle crucial dans l’adoption de la nouvelle constitution, marquant un tournant significatif dans l’histoire contemporaine du pays. Cette étude contribue à une meilleure compréhension des changements dans les politiques linguistiques et de leur impact sur la souveraineté des langues nationales au Mali, fournissant ainsi une base importante pour la recherche sur les politiques linguistiques et l'identité Culturelle.
Referanslar
Alexandre, P. (1961). Problèmes linguistiques des Etats négro-africains à l’heure de l’indépendance. Cahiers d’études africaines, 2(6), 177-195.
Canut, C. (1996). Dynamique plurilingue et imaginaire linguistique au Mali : entre adhésion et résistance au bambara. Langage et société, 78, 55-76.
Dumestre, G. (1998). Le Bambara véhiculaire du Mali. Faits de langues, 11(12), 151-127.
Galtier, G. (2018). Les difficultés d’introductions des langues locales dans le système scolaire du Mali. I
Laroussi, F. & Liénard, F. (Eds.), Plurilinguisme, politique linguistique et éducation : Quels éclairages pour Mayotte ? (403-411). Open Edition Books.
N’Guéssan, J. K. (2008). Le français en Côte d’Ivoire : de l’imposition à l’appropriation décomplexée d’une langue exogène. Open Journals Editions 40(41),179-197.
Skattum, I. (2010). L’Introduction des Langues Nationales dans le Système Educatif au Mali : Objectifs et Conséquences. Journal of Language Contact 3(2010), 247-266.
Konta, M. (2007). La Situation des Langues Nationales au Mali de l’Indépendance à nos jours. Institut des Langues Abdoulaye BARRY.
Konaté, M. K., Diabaté, I. Et Assima, A. (2010), Dynamique des langues locales et de la langue française au Mali: un éclairage à travers les recensements généraux de la population (1988 et 2002), Québec, Observatoire démographique et statistique de l'espace francophone/Université Laval, Rapport de recherche de l'ODSEF, 46.
İndir
Yayınlanmış
Nasıl Atıf Yapılır
Sayı
Bölüm
Lisans
Telif Hakkı (c) 2024 Disiplinlerarası Dil ve Kültür Çalışmaları
Bu çalışma Creative Commons Attribution 4.0 International License ile lisanslanmıştır.